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A gauche en 2007!

24 mai 2006

François, c'est à toi !

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Et pourquoi pas François Hollande ? Puisque la lutte d'ego entre les présidentiables socialistes devient chaque jour plus insupportable aux militants de base que nous sommes, puisqu'aucun ne parvient à s'imposer, François Hollande peut représenter la solution pour toutes celles et tous ceux - et ils sont nombreux, quoiqu'on en dise - qui ne se reconnaissent pas dans le "ségolisme".

Depuis dix ans, François Hollande tient la maison socialiste. Depuis 2002, il a permis au PS de survivre, d'abord, puis de commencer à se reconstruire ensuite. Nul besoin ici de dresser la liste de ses qualités : il n'a rien, absolument rien, à envier à DSK ou Fabius qui croient toujours qu'ils susciteront un jour un début de commencement d'enthousiasme dans l'opinion.

On serait en Espagne, en Angleterre ou dans n'importe quel pays où la démocratie fonctionne normalement (et où l'on a compris qu'il n'y a rien à attendre des hommes et femmes providentiels...), il serait le leader incontesté de l'opposition et incarnerait naturellement l'alternance.

Alors vas-y François, fonce !

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22 mai 2006

Les raccourcis mesquins et mensongers de Robien

Le charismatique ministre de l'Education nationale était l'invité, dimanche 21 mai, de l'inoxydable Jean-Pierre Elkabach sur Europe 1. Il s'est notamment inquiété de "l'image ternie des université" depuis les actions anti-CPE. Comprenez que dans l'esprit de notre ami picard, les délinquants qui ont osé défilé contre le projet le plus social jamais conçu pour la jeunesse ont ruiné la réputation de nos excellentes universités. Conséquence, selon de Robien, on note une augmentation de "6,5% des inscrits dans les classes préparatoires".

Il faudrait apprendre deux choses au ministre :

1. La ruine des universités ne date pas du mouvement anti CPE, elle remonte au minimum à une vingtaine d'année : on ne lui a jamais donné les moyens d'absorber la massification scolaire. Pour ceux qui en doutent, allez faire un tour à l'Université Paris XIII. Je le sais, j'y suis vacataire.

2. Notre système d'enseignement est unique au monde, il est à deux vitesses. D'un côté, les classes prépa et les grandes écoles, riches, qui accueillent les meilleures étudiants issus des meilleures familles. De l'autre, l'université qui essaie de survivre et des étudiants massés par centaines dans des amphis. On est très fort en France pour faire croire qu'hors les grandes écoles, point de salut. Il n'y a qu'à voir les débats qui ont suivi les émutes dans les banlieues. Comment assurer l'intégration? En ouvrant quelques places dans les prépas pardi! Il suffisait d'y penser! Croit-on sérieusement que les choses auront changé lorsque dans vingt quelques dizaines de jeunes des quartiers auront intégré HEC ou Sciences-po? Au-delà des symboles, qu'il ne faut certes jamais négliger, il faut inlassablement rappeler que le destin d'une classe d'âge se joue à l'Université. Pas dans les grandes écoles, qui n'accueillent que 4% des étudiants. Puisque l'on fait croire que seules les grandes écoles permettent de se construire un avenir, comment oser s'étonner que les demandes d'inscription y augmentent ?

Au sujet du recrutement social des grandes écoles, je ne peux que conseiller la lecture de l'article du sociologue Stéphane Beaud paru dans le numéro 330 des Cahiers français (2006) : il cite des chiffres édifiants qui montrent que jamais le recrutement des grandes écoles n'a été aussi "fermé" socialement. Autre chiffre, l'Etat dépense aujourd'hui deux fois plus pour un étudiant en grande école que pour un étudiant à l'Université...

22 mai 2006

Dominique, Laurent, Jack et Ségolène, où étiez-vous ?

Depuis plusieurs semaines maintenant, le Parti socialiste réunit tous les samedi des Etats généraux consacrés aux grands sujets économiques et sociaux. Ces débats entre politiques, sociologues, économistes, responsables associatifs et syndicalistes doivent accoucher du projet du PS pour 2007, projet qui sera officiellement présenté au début du mois de juillet.

Une dépêche nous apprend dès samedi 20 mai depuis Marseille que les principaux "présidentiables" du PS étaient absents lors des débats consacrés à l'éducation et à la recherche, alors qu'ils n'avaient déjà pas honoré de leur présence les travaux du samedi précédent. Surprise et colère de ma part, sentiments encore renforcés lorsque l'on apprend que Jack Lang se permet de tancer François Hollande ce lundi sur RFI en lui demandant de "remettre enfin un peu d'ordre dans le PS". Et Jack de se lancer dans un vibrant appel à la responsabilité puisque "celui ou celle qui sera notre candidat portera le projet socialiste". Encore faut-il le construire ce projet, et pas seulement en publiant des livres, mais avec les militants socialistes. Faut-il coire que trop occupés à leur lutte d'ego, nos ami(e)s présidentiables volent dans les cieux des destins providentiels, loin des contingences matérielles d'un projet ?

Aujourd'hui, seuls celles et ceux qui travaillent à l'élaboration du projet méritent l'honneur de défendre les couleurs socialistes en 2007. Pas Jack, pas Dominique, pas Laurent, pas Ségolène. Pour l'instant.

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A gauche en 2007!
  • J'ai 25 ans et suis militant socialiste depuis 1999. Ce blog est né d'un coup de colère lorsque j'ai appris que les présidentiables socialistes, obsédés par leur concours d'ego, ne se donnaient pas la peine d'assister aux Etats généraux du PS.
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